Pour un automne doux comme le miel
- Anouck

- 16 oct.
- 2 min de lecture
La tradition chinoise nous dit qu’à l’automne, le ciel et la terre amorcent leur séparation.
Le yang fond alors dans le yin…
L’automne est là et,
les arbres qui ont tant donné laissent leurs feuilles tomber,
les potagers se mettent au repos et laissent leur terre se régénérer.
Et toujours,
sans cesse...
La lune fait briller sa lumière puis l’éteint,
se remplit et se vide.
Les marées montent et descendent,
viennent abondantes jusqu’à nos pieds puis se retirent dans le lointain.
On célèbre la pleine lune avec des rituels et on apprécie tout autant qu’elle nous plonge dans le noir deux semaines plus tard.
On accepte les fluctuations de la météo parce que « le temps change avec la marée ».
On grimpe dans les arbres pour en attraper les fruits et on se plait à entendre les feuilles mortes craquer sous les pieds, une fois les fruits tombés.
Il y a quelque chose de déroutant à accueillir pleinement les cycles de la nature, son éveil et son repos, le tout et le rien mais avoir tellement peur de notre propre répit, comme si, si nous nous arrêtons un instant, la vie continuera sans nous et nous la louperons.
Toute vie prend sa source dans le repos et le caché. Toute vie est parce qu’elle alterne entre yin et yang.
L’automne est là
et nous rappelle une nouvelle fois qu’après avoir brillé, nous pouvons aussi nous retirer.
Pour retrouver ce lieu de repos intérieur, où tous les rêves prennent vie. Où toute vie devient.
Nulle part ailleurs où aller.
Alors cette fois, je me laisse aller vers mes profondeurs. Les yeux fermés, le souffle lent et ancré, le corps tout entier connecté à la Terre. Un silence enveloppant et le besoin d’être simplement là.





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